Aime-t-on plus son conjoint ou ses enfants?
Bonjour bonjour,
Hier, pendant ma loooooooooongue pause café au soleil, j'ai enfin pu lire le Elle de cette semaine.
Comme d'hab, tu as de tout, du sympa, du drôle (Soledad, je vous aime!), de l'inintéressant, du superficiel (ça, j'aime!), du voyeurisme, de la critique de haute (...) volée, des bons plans, de la mode immettable... Je noterai juster leur nouvelle présentation et le changement de police. Pas complètement différent mais pas totalement pareil, je suis assez fan.
Bref, pour revenir à nos moutons, tandis que je feuilletais ce temple de ma superficialité, un article attire mon attention (disons plutôt que j'ai eu envie de lire quelque chose au lieu de tourner les pages en maugréant "mouais", "trop cher", trop bizarre", "c'est quoi l'intérêt du truc?"). Intitulé "Préférez vous votre mari ou vos enfants?". Là, j'ai décroché. Je n'ai même pas lu l'article en fait. J'ai tout de suite bondi, au risque de tomber de mon fauteuil.
Mais qu'est ce que c'est que cette question de merde??? D'où on devrait aimer plus ou moins? Et pourquoi en faire un article?
Je suis très amoureuse du Mari, que j'ai choisi, contrairement à ma famille. J'ai choisi de l'aimer pour toute notre vie, de le rendre heureux et de l'aimer chaque jour un peu mieux. Oui, notre amour a évolué depuis que nous nous connaissons, ce n'est plus l'amour passion, mais un amour plus profond, plus fort et plus vrai je pense. Ce n'est pas l'éclate totale tous les jours, on se frite comme tous les couples, on passe par des moments plus ou moins faciles, drôles et sympas et il y aura sûrement des coups durs. Mais comme on s'est choisi, qu'on veut que ça marche et qu'on ne se pose pas trop de questions (les gens sont compliqués parfois!), on fait ce qu'il faut pour avancer ensemble et pour que notre amour continue de grandir. On se tire mutuellement vers le haut, on a complètement confiance l'un en l'autre, il est mon meilleur pote, mon repère, mon amant, mon mari, le père de mes enfants, tout ça à la fois et bien d'autres encore. Il est multifacette, et notre amour l'est aussi de fait. Je l'aime d'amour, du plus profond de mon être, totalement et sans compromis. Il m'a révélée en tant que femme puis en tant que mère : sans lui, pas d'enfants.
Et nos enfants, justement? Ils sont le fruit et la concrétisation de cet amour. Ils le rendent réel et tangibles. Ils me touchent, m'émeuvent, me font rire, me rattachent à la vie, m'obligent à avoir les pieds sur terre et exigent que je leur donne le meilleur de moi-même. Ma relation à eux est viscérale, mais à la différence du Mari, je ne les ai pas choisis. Nous avons choisi de fonder une famille et avons la chance de pouvoir le faire sans forcer la nature. Mais il s'agit d'un amour différent, viscéral et total. Je les aime d'amour aussi, mais de là à dire que je les aime plus ou moins que le Mari, il y a un fleuve que je refuse de franchir. Je les aime différemment du Mari.
ll n'y a pas lieu à quantifier, comparer ou mesurer l'amour qu'on porte à son conjoint et celui qu'on porte à ses enfants. Il n'y a pas lieu à débattre, à chercher à se donner bonne conscience, à se justifier... Pour moi, ces amours sont différents et complémentaires, évolutifs, liés l'un à l'autre. En ce qui me concerne, l'amour filial est l'aboutissement de l'amour conjugal, dont il découle naturellement. Bref, ces 2 amours constituent un tout qui me semble maintenant indissoluble.
Si on dit aimer plus ses enfants, quelle place accorde-t-on au conjoint dans la relation qu'on a avec ses enfants? Et à contrario, une femme plus amante que mère ne risque-t-elle pas de passer à côté de ses enfants, de ne pas les connaitre en vérité?
Après, je ne porte pas de jugement, le Mari est mon roc, mes enfants font partie de mon équilibre. Mais je sais être heureuse en dehors d'eux et j'ai besoin d'ailleurs de ces moments de solitude, pour m'oxygéner et me retrouver.
Fichue société qui met en avant l'épanouissement nécessaire des femmes dans leur rôle de mère! Fichues féministes qui incitent les femmes à garder leur liberté avant tout, même si cela se fait au détriment d'une vie de famille stable!
Mais surtout, fichue langue française qui nous oblige à aimer le nutella, la musique ou la Bretagne comme on aime son mari ou ses enfants!
Allez, je te laisse, je vais quand même lire l'article d'où tout est parti...
Bonne journée!